jeudi 15 août 2013

Le J-World



Le J-World, qu'est-ce que c'est? C'est un parc d'attraction ouvert très récemment ( cet été en fait) qui se situe au 3ème étage du World Import Mart de Sunshine City à Ikebukuro (un autre quartier de Tokyo). Ca peut paraitre minuscule dit comme ça, mais n'oubliez pas qu'on est à Tokyo! Le "parc" dispose en fait d'environ 7000m². Bien entendu, comme c'est un parc d'attraction en intérieur, il ne faut pas s'attendre à des attractions traditionnels comme une grande roue, grand-huit etc...
Le J-World est en fait un parc porté sur le thème du manga, sur les plus connus d'entre eux en tout cas et appartenant à l'affiliation "Jump" (les fans du jeu "jump super stars" et du magasine "shonen-jump" sauront de quoi je parle).

Vous vous en doutez bien, j'y suis allé faire un tour avec David et Aurélien!


L'entrée met tout de suite dans l'ambiance! Rien que le hall était génial : divers écrans géants sur lesquels apparaissaient divers personnages ceinturaient la pièce. Les persos apparaissaient sous forme de portrait plus ou moins gros. Au centre de la pièce il y avait un dispositif circulaire ou apparaissaient aussi un écran et les même portraits. Quand on touché certains d'entre eux, un des murs écrans était alors remplacé par le personnage sélectionné qui se mettait alors à nous parler brièvement. Parfois tous les murs illustraient alors chacun un personnage qui se mettaient alors à discuter entre eux puis nous souhaitaient la bienvenue. Malheureusement toutes ces interractions n'étaient disponibles qu'avec les protagonistes des mangas : DBZ, One piece et Naruto (lesquels sont attribués les attractions principales du parc).


Très sincèrement, nous n'avons fait aucune attraction. Elles coutent cher pour seulement quelques secondes et nécessitait parfois de savoir parler le japonais (l'attraction Naruto ou on se fait guider par Kakashi via oreillettes). Notre budget (surtout le mien) a grandement diminué durant ce deuxième mois, nous sommes alors obligés de faire très attention. Cela ne nous a pas empêché de visiter l'endroit sous tous les recoins et d'en avoir bien profité!

Makkankosappo!!!

Ninjutsu : compétence acquise!
 A vrai dire, les véritables attractions étaient très peu nombreuses : seulement cinq. Une de Naruto que je n'ai pas comprise, deux de One Piece consistant en un carroussel classique quant à l'autre c'est une simple visite en bateau roulant dans un couloir ou apparraissent des images de l'anime et les fantômes de Perona. Enfin les deux autres de DBZ semblent les seules assez fun : l'une consiste à aider Goku a vaincre ses ennemis en imitant le Kamehameha devant un écran animé alors que la seconde nous livre le radar des dragon ball pour ensuite les rechercher dans un petit dédale. Le reste était des petits jeux à thèmes (et payants) pour gagner des prix, comme par exemple réussir à envoyer un projectil au lance pierre dans la bouche de Kon (la mascotte de Bleach).

Comme tout était dédié au manga, nullement besoin de payer pour se ballader dans des environnements entièrement dédiés à cet univers, bienheureusement.


Les fans de Kakashi reconnaitront ces couvertures.




Tatata ta! Ice a gagné une figurine.
Il y avait bien entendu toutes formes de lots à l'effigie de nos héros préférés, que ce soit à gagner ou simplement à acheter. Figurines, nourriture, poster etc...



 Enfin le must, c'était le restaurant.
Tous les plats étaient des plats apparaissant dans des animes ou correspondant bien aux personnages. Ainsi on trouvait le ramen de Naruto ou encore les rumbles ball de Chopper. Moi je me suis laissé tenté par un plat sortit d'un manga nommé Gintama (que je ne connais que de nom) qui consistait en des boules de viandes qu'on asperge de mayonnaise (moi qui me fait toujours reproché d'avoir la main légère sur cette sauce, cette fois ci j'avais une bonne excuse!). David et Auré ont choisis les rumble ball de Chopper faite de diverses viandes.
Oui il manque la mayo, je l'ai pas mise sinon vous n'auriez vu qu'un bol jaune.
Durant le repas, on a eu la chance de voir Naruto débouler pour nous saluer.


Bien entendu, on l'a pas laissé partir sans rien faire!

C'te dream team! Y a de quoi faire fuir l'akatsuki.
Et enfin le plus grand héros de tous les temps est apparu, le même qui a ressucité la terre après la catastrophe de 2012, mais personne ne s'en souviens.


Sérieusement, qui n'a jamais rêvé de faire ça? Moi j'ai décidé d'être un peu plus original et j'ai proposé un mouvement qui me tient particulièrement à coeur :



FUUUU-SION! HA!

Suite au prochain épisode...

lundi 12 août 2013

Akihabara, petit prix et maid café.

Aujourd'hui, je vais vous parler un peu de mon district préféré de Tokyo : Akihabara.

Akihabara, surnommé "la ville électrique" est le paradis des Otakus (fans de mangas et jeux-vidéos). C'est une ville très animée et haute en couleur où chaque immeuble revêt diverses pancartes affiliées aux loisirs principaux des japonais. Quand on est fan de la culture ludique du japon et que l'on est étranger, s'y balader est comme un rêve éveillé. Que ce soit les très nombreuses salles d'arcades, les karaokés ou les très nombreux magasins destinés aux jeux-vidéos et aux mangas, vous trouverez toujours une raison de vous y occuper.







Je crois que j'ai pleuré quand j'ai vu la devanture de ce magasin.
Je peux mourir heureux.


Non vous ne rêvez pas, on peut gagner des pizzas dans les machines à grue.



 Les machines à grues sont d'ailleurs assez populaires à Tokyo, on les appelle "U.F.O catchers". On peut y gagner strictement n'importe quoi comme vous pouvez le remarquer ci dessus. Contrairement à la France ou gagner est strictement impossible (alors que les récompenses sont ridicules), les gains ne sont pas rares au Japon. Tout d'abord il y a pas mal de mécanisme qui varie d'une machine à une autre, à vrai dire le simple fait d'attraper pour relâcher dans un trou est un mécanisme que je n'ai jamais croisé. La plupart du temps il faut faire bouger les lots d'une manière spécifique pour les faire tomber à travers les divers obstacles (barre de fer ou plateforme). Si ça nécessite obligatoirement plusieurs essais, les lots à gagner sont souvent bien plus chers sur le marché que quelques parties dépensées là dessus. Il faut aussi noter que les gérants sont extrêmement sympas, il suffit de leur demander pour qu'il vous montre les mouvements avec la grue et les manières de déstabiliser les lots. Et quand vous galérez quand même, ces derniers ouvrent la machine et place le lot de manière à ce que vous le renversez plus facilement. Bref on est à des années lumières des saloperies qu'on voit dans les fêtes foraines chez nous.

Parmi les choses à essayer, je me suis laissé tenter par un maid café. Pour ceux qui l'ignore, les maid cafés sont des cafés (sisi) à ambiance très infantiles, basé sur la mode kawaii (mignonne) du japon. L'intérêt principale est évidémment les personnes qui y mettent l'ambiance, pour ainsi dire les maids : des filles assez (très?) jeunes déguisées en soubrette et qui s'occupent de vous de manière assez singulière. Je met le hola tout de suite pour détruire pas mal de préjugés : il n'y a strictement rien d'indécent ni dans la pratique ni dans les vêtements. Tout est basé sur l'aspect "mignon" et non sur quelconque tendance sexys. Il existe bien entendu ce genre de bars tendancieux mais ils possèdent un nom différent : Kyabakura (hostess club) ou les filles sont utilisées pour stimuler les clients à boire.


 C'était une expérience... intéressante. Mais malheureusement c'est très cher pour ce que c'est : 1000yens l'entrée + 2000yens pour le menu qui consiste en une glace, une boisson et une photo avec une maid. Après chaque café à son ambiance particulière, ses menus différents etc. Celui que j'ai visité était basé sur le thème du rêve et de la magie (classique). David et Aurélien dégoutés par le prix ont refusé d'y aller donc je suis partis avec deux autres élèves de ma classe. On ne regrette en rien l'expérience et ça me dérangerait absolument pas d'y retourner ( à condition d'en tester un autre). On a surtout beaucoup ri. Les maids jouent extrêmement bien leur jeu et c'est ridicule à souhait tellement c'est poussé sur l'exagération. Ainsi les demoiselles ont une voix extrêmement aiguës semblables à des personnages de shojos, finissent leurs phrases par "nya" (miaou en japonais) et agissent de manière insolite. J'ai surpris une maid se cacher derrière moi en laissant dépasser ses yeux du canapé et en y posant ses poings (elle imitait le chat quoi). Nous étions aussi obligés à chaque commande, de répéter diverses formules magiques ridicules et de manière peu discrète, gestuelle y compris. Les glaces proposées n'étaient pas nombreuses mais possédaient toutes une forme très particulière et assez bien réussis. Je me suis laissé tenté par une glace lapin à la fraise.



Une seule chose qui m'a particulièrement déçu, c'est l'interdiction de prendre la photo avec notre propre appareil, pour ainsi dire : de manière numérique. Nous n'avions le droit qu'à une minuscule photo développé sur le coup, et l'interdiction bien entendu de prendre en photo les maids une fois dans le café. Vous allez me dire que c'est une question de respect toussa toussa, mais ça n'empêche pas de voir très souvent des maids faire de la pub dans la rue pour rameuter les clients. J'ai pas profité de l'occase pour les prendre dans la rue, mais comme on avait le droit de photographier les glaces...

Comment ça c'est de dos? Eh c'est mieux que rien!
Ce qui me laisse alors avec la dernière partie de ce billet : les petits prix! Mais cette fois ci dans le domaine du jeu-vidéo et du manga. A vrai dire ce n'est pas propre à Akihabara mais au Japon en général. Sincèrement je pèserai mes mots si je vous disais que c'est de la folie. C'est ridicule tellement c'est bon marché. Pour les jeux vidéos, c'est surtout propre au marché de l'occasion. Mais attention!! Le marché de l'occasion au japon, c'est pas de la gnognotte. Les produits sont remballés, vérifiés et revérifiés, et tout ce qui est à déclaré est noté sur le blister des jeux, même une simple griffure. La plupart du temps, les caissiers vous déballent tous  pour vous montrer l'état des DVD et des manuels d'instructions. Et on trouve strictement tout en occasion! En france ça se limite à des jeux, et de très rare fois à des éditions limités divers. Au japon non! Même les coffrets collectors (n'importe quelles consoles) et différents Box de jeux sont ré-assemblés et vendus à prix beaucoup plus abordables et c'est absolument pas rare, on en trouve à chaque magasin. Les rayons de jeux d'occasions sont très nombreux et très grands, on y trouve absolument de tout. Si les jeux rétros sont parfois très abimés, les jeux des dernières générations sont absolument nickels! Et comme ils sont refoutus sous blister, on croirait du neuf. Moi qui achetais très peu de jeux ces dernières années (2 à 3 par an) à cause de la fac, j'en ai acheté une dizaine plus une PS3 en l'espace d'un mois. Quant aux prix... j'ai trouvé Dragon Ball Z budokai 3 (PS2) à 105yens! Moins cher qu'un kinder surprise! Chrono Cross un des jeux les plus adulés de la PS1 à 500 yens! Tales of Versus (PSP) à 250yens! (Un jeu tales of sur psp à 2€... et comme neuf!). Et j'en passe, le plus incroyable sont les prix des packs, coffrets et box collectors.

Un jeu de DS reblisté à environ 12€. Quand je vois le reste, en fait c'est cher.

Je rigolais pas pour Chrono Cross!
Et enfin le coup de grace : les mangas. Maintenant que je vois les prix au japon... j'ai une peine indicible pour tous les fans de mangas français. En France un manga coûte environ 7€, quand on veut se faire des séries comme One Piece ou Bleach qui dépasse aisément les 50 tomes, on se fait saigner le porte-feuille sans la moindre vergogne. Au japon il est très facile de trouver les mangas à 100 yens (80centiments) ou au plus cher 400 yens (3€ et quelques). Xam si tu lis ça, repose en paix mon frère. Ne regarde pas l'image qui va suivre :


Oui ce sont les 43 premiers tome de Bleach vendus ensemble pour environ 33€... ce qui reviendrait en France à 300€.

Oui je sais. Je vous laisse baver là-dessus. A plus!

Un mois de passé!

Je m'excuse pour la longue absence et de l'inactivité du blog, j'ai été victime de plusieurs emmerdes problèmes d'ordre informatique. Comme vous le saviez déjà, la connexion de la famille qui m’hébergeait était particulièrement désastreuse ce qui freinait grandement mes publications. Malheureusement le sort a voulu aussi que je me retrouve dans le seul appartement qui ne possédait pas de réseau wifi mais un internet cablé (incompatible avec mon ordi). Moi et mes deux comparses avons bien entendu manifesté notre mécontentement et avons réussi à négocier un modem gratuitement. L'installation a été tardive mais vieux motard que jamais comme on dit.

 Enfin voilà, le mois de juillet est arrivé à son terme, achevant ainsi mon séjours linguistique. J'ai passé de nombreux moments somptueux que ce soit en cours ou chez ma famille d’accueil. C'est pour cela que je tiens à remercier sincèrement le cadre de l'Espace Langue Tokyo et les nombreux amis que je me suis fait au sein de cette aventure magnifique. Sans oublier bien entendu la famille Nakanishi qui m'a chouchouté comme il le faut. 

de gauche à droite : Shinzuke, Kaname, Môa, Simon, Masami
































Bien entendu, je n'ai pas terminé de vous raconter ce que j'ai vécu durant ce premier mois au japon, ne vous inquiétez pas ça viendra. En attendant je vous raconte comment c'est passé le déménagement vers notre appartement. Comme je l'ai déjà précisé, nous nous sommes installés par le biais de l'organisme Sakura House. L'appartement nous revient à 50 000yens par personne pour un mois, dans un appartement de 28m². J'entrerai dans les détails plus bas.

Le déménagement a été infernal. La raison? Ça :

Oui rien que pour nous trois, autant dire que se ballader avec ça dans Tokyo tout en cherchant son chemin (parce que l'adresse ça fait pas tout), c'est légèrement contraignant. Donc on a cédé et on a pris un taxi... avec tout ce barda! On était à l'aiiiiiise... nan sincèrement je sais pas comment on a fait rentrer tout ça, une vraie partie de tétris. Une fois arrivé au bureau de Sakura House on a eu le droit à une jolie surprise lorsque nous avons demandé le code wifi de notre hypothétique routeur : niet! Pas de wifi, juste du cablé. On a fait la tronche. C'est d'ailleurs surement ce qui a nous rendu plus convaincant pour négocier une installation qui ne s'est faite que hier. Ensuite on a repris le taxi, et cette fois ci c'était encore plus "drole" pour pouvoir tout faire rentrer dans la bagnole. Un aperçu de ce confort irréprochable en vidéo :

Vidéo : Taxi

Contrairement à ce que l'on pensait, l'appartement est en fait très bien situé. Il y a deux gares situées à 5 et 10 minutes de marches, ainsi qu'une bonne dizaine de supérettes  tout le long du chemin. Notre appartement se trouve dans un appartement que voici :




Bon y a plus esthétique, mais on s'en fiche pas mal à vrai dire. Sinon pour l'intérieur c'est relativement correct. Faut s'habituer aux futons pour dormir, mais c'est pas la mort. C'est vrai que c'est relativement fin et dormir sur le côté peut faire assez mal aux côtes et aux coudes, mais je m'y suis habitué. Parait-il que dormir sur un futon est plus sain pour notre dos que de dormir sur un lit. Le seul gros bémol de l'appart : la douche! On a une sorte de chauffe-eau hyper archaïque qui s'active avec des tours de leviers et divers manipulations de molettes, bref : le bordel. Si encore on était récompensé de réussir la manipulation! Nan! L'eau est archi- bouillante, et cela à la température minimale disponible. Donc au final on se douche à l'eau froide, ce qui n'est pas plus mal vu la température assommante qu'on se tape lors de nos sorties en ville. Heureusement on a la clim.

Par contre David n'est jamais là, on ne l'a vu qu'un jour en l'espace d'une semaine. Ce dernier profite pour crécher chez sa petite amie qu'il avait rencontré sur le net malheureusement peu de temps après nos préparations et notre contrat avec Sakura House (il y a quelque mois), du coup il paie un loyer pour rien. On ne s'en plaint pas pour autant, 28m² c'est assez petit pour 3 personnes, il est juste dommage de se voir si peu. Mais je serais à sa place, je préférais aussi rester avec ma copine.

Maintenant que nous sommes livrés à nous même, la pitance est à nos frais! C'est cool de se prendre en main et d'avoir une idée du prix de la vie... Mais je m'en passerais bien au final. La bouffe au japon, c'est pas ce qui a de moins cher! Bien sur tout est relatif, aussi 3 litres de coca m'ont coutés environ 2€50 mais 120g de viande (très grasse) coute environ 3€. Ce qui m'a le plus choqué c'est le prix du beurre. En y repensant, les japonais utilisent beaucoup moins de beurre que nous (qu'on sort à tire-larigot) puisqu'ils utilisent une multitude de sauces et d'épices différentes.

Enfin bon quand même, 1€20 pour ça...
Les fruits et les légumes sont aussi très chers, en particuliers les pèches (4€ l'unité, enfin faut voir les bêtes aussi, c'est de la bonne grosse pèche). Il y a beaucoup de plat préparé (souvent à base de nouilles, ramen en tout genre) qui font moins d'1€ (80yen à 140yens selon la taille et la diversité des aliments). On a aussi des magasins appelé les 100yens shop, qui comme leur nom l'indique vendent pas mal de produits (en grande partie alimentaire) aux alentours de 100yens, des fois c'est intéressant, des fois pas du tout (la photo ci dessus parle d'elle même).

Voilà pour cette transition Juillet-Août.